Résultats du sondage

Jusqu’au dernier moment on ne savait pas ce qu’on allait faire. Pour de multiples raisons,  contraintes de train, avion, logistique, le fait qu’on aime bien la Turquie, après plusieurs appels aux compagnies aériennes pour connaître les tarifs pour ramener La Bête à la maison, on s’est décidé à rester en Turquie et de viser la Cappadoce ou au moins la capitale Ankara.

En ce moment il fait très chaud en Turquie (35°C-40°C) à l’ombre donc ca devient assez dur pour les Pralines sur le tandem ! On attend chaque village avec impatience pour prendre une douche au jet d’eau et clairement on avance bien plus lentement que d’habitude ! Du coup on va la jouer tranquillou pour la fin du séjour et se reposer un peu car mine de rien, en arrivant à Istanbul on a réalisé qu’on était bien crevé !

Enfin on a tout de même hésité très longtemps pour aller en Géorgie et en Arménie, mais le TGV turc n’acceptait pas La Bête…

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Toutes les options à part le retour à Paris et le long séjour à Istanbul nous donnaient vraiment envie. Et on espère un jour reprendre l’aventure… alors Ankara n’est qu’une étape 🙂

La folle route vers Istanbul

Après deux semaines en Grèce et de retour à notre culture, nous repartons en « voyage » en Turquie. On y retrouve un mélange d’ambiance du Kosovo, de Macédoine et d’Albanie. C’est aussi le retour des sourires, des likes, des « Hello », des gamins qui nous courent après. La frontière n’est donc pas qu’un trait sur la carte ! D’ailleurs cette dernière est l’une des plus étrange que l’on ait traversée.

Fouilles de voiture du côté grec, patrouilles de militaires Grecs 30km avant la frontière, un pont avec des militaires Grecs et Turcs en armes. Sur le pont matérialisant la frontière, des grands drapeaux flottent de part et d’autre.

Des tours de contrôle permettent aux deux pays de se « surveiller ». Des barbelés nous guident vers la Turquie. On arrive à un vrai check point comme à Coëtquidan (^^), on nous fait signe de nous rendre à un n-ième contrôle. Mais les derniers contrôles sont plutôt détendus et on fait rigoler les Turcs à venir en tandem en Turquie depuis la France ! Ils s’amusent à prononcer nos noms sur nos passeports.

Les Pralines sont toutes heureuses d’arriver Turquie, signe que Istanbul se rapproche !

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On arrive le soir dans la ville frontière d’Ipsala. Depuis quelques jours le ramadan a commencé (« Ramazan » ici en Turquie). On nous propose de venir manger dans le centre ville à 20:57 mais le temps de prendre la douche et de regarder un peu la Suède de Zlatan à l’Euro, on arrive un poil trop tard… Pas grave on mangera un bon burek et quelques baklava avec un bon petit thé turc 🙂 Ils font bien plaisir ces petits thés. Enfin un pays pour les Pralines où on peut boire du thé à tous les coins de rue et à n’importe quelle heure ! En Macédoine et en Albanie, on nous servait de la camomille ou une infusion fruit rouge chimique quand on demandait un thé… il fallait voir la tête de Martin quand son infusion aux bonbons arrivait…

Le lendemain matin on teste le kebab poulet en guise de petit déjeuner ! Ça passe super bien avec un thé et un petit lait fermenté !

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Pour aller à Istanbul depuis la frontière, il n’y a grosso modo que deux possibilités. Soit prendre la grande route direction Istanbul, soit descendre une autre grande route vers le détroit de Dardanelles puis prendre un bateau pour Istanbul. Initialement nous comptions sur la seconde option mais pour de multiples raisons nous étions indécis. Dans ces cas là on tire pile ou face.
Au croisement des deux routes, nous lançons donc la pièce. Et cette fois, la face d’Attaturk a choisi pour nous : nous irons directement à Istanbul. Nous savions que la route serait compliquée car certaines personnes nous en avaient parlé…

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Grande déception pour Martin : le café Boeing du bord de route n’est pas de notre côté…

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On roule donc pendant 3 jours sur une deux fois double voie, en profitant de la voie d’arrêt d’urgence. Contrairement à ce que nous ont dit certaines personnes, les Turcs font très attention à nous, et bien sûr on a plein de supporters. Même les camions sur la voie en face nous klaxonnnent !

À 80km avant Istanbul ça se complique un peu, le trafic se densifie mais pas de quoi déstabiliser les Pralines !

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Les Pralines ont été « solides sur les appuis » sur l’arrivée à Istanbul. Pralinette regardait les pédales et pédalait de toute ses forces pour assurer la vitesse minimum pour éviter de trop zigzaguer. Tandis que Pralinou avait le regard fixé 2m devant cramponné au guidon pour éviter le moindre faux pas ! Ça et les 33°C , on a bien eu chaud !

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Quelle récompense en arrivant aux abords du détroit de Bosphore… quelle joie d’arriver enfin à Istanbul par ses propres moyens !

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Et nous voilà après plus de 4269km parcourus devant Sainte Sophie ! 😀

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Ελλάδα – La mer

Initialement nous pensions arriver rapidement à Thessalonique et longer la côte méditerranéenne pendant le chaud mois de juin. Mais ayant encore de l’avance sur notre planning et sur les conseils de la famille de Panos, nous avons mis le cap vers les « 3 jambes » Chalkidiki.

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Nous sommes partis à la conquête de Sithonia (deuxième jambe), la première étant très proche de Thessalonique et plus peuplée et la dernière (Mont Athos) étant réservée aux hommes !
Cette partie de la Grèce c’est un peu comme la côte d’Azur, des hôtels, des jolies plages, des touristes bulgares, serbes et russes. Bref on était un peu comme des cheveux sur la soupe dans cette ambiance !

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Au programme : petites baignades le long de la route, eaux bleues turquoise . Ce qu’on ne voit pas sur les photos mais très bien sur strava , c’est qu’il n’y a pas un seul kilomètre de plat… Et les côtes montent parfois à 12% ! (Pas de klaxons ni d’encouragement ici…) Du coup on se rappellera bien de ces plages paradisiaques en tandem, on les a bien méritées !

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Le mont Athos au loin nous a accompagné pendant deux jours.

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La Bête heureuse de voir la mer !

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Des salades grecques à gogo !

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On s’est vite rendu compte que ce genre d’ambiance n’étaient pas trop pour nous. Oui les plages sont magnifiques mais pour nous voyageurs à vélo, c’est assez dur de faire 300km avec des grosses côtes pour longer la plupart du temps les arrières cours d’hôtel de luxe, de constater que les prix sont deux fois plus chers que dans les terres , avec moins à manger (surtout pour Pralinou qui mange beaucoup), moins bon et malheureusement de ne rencontrer personne… On avait un peu la nostalgie de Veria 🙂 On a quand même pu se réconforter avec quelques jolis spots de camping devant la mer 🙂

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On s’est fait quelques amis « toutou » (lui il aurait bien plu à JF et Armand !)

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On a rencontré des tortues qui chillaient dans des eaux thermales comme en Islande. Sauf qu’ici on avait pas envie de se baigner car il faisait déjà 30°C dehors !

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La Grèce est gigantesque et on a donc décidé d’accélérer les étapes pour quitter la côte qui n’en finissait plus… on est passé à une moyenne de 100km par jour pendant quelques jours.

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Par la magie des routes , on s’est retrouvé à nouveau dans les terres et dans une zone non touristique et les Pralines ont tout de suite repris le sourire ! A nouveau plein de rencontres et de gens gentils !

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Le soir la température baisse et les lumières sont magnifiques du coup on a pas mal roulé en fin de journée. En plus les matchs de l’Euro sont à 22h ici donc Pralinou pouvait penser à autre chose et pédaler !

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Et dans les terres la douche de la plage se transforme en rivière, froid mais revigorant !

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Un midi nous avons partagé quelques slouvaki (article miam-miam à venir) avec des Grecs et nous avons discuté de notre expérience en Grèce. Et ce qui revient permanence c’est la crise et la perte de confiance dans la politique. Les grecs ont perdu la bonne humeur d’avant. On l’a vraiment senti en tout cas ! En quelques années les taxes ont presque doublé ici (25% actuellement), grosses difficultés pour trouver du travail etc… le moral n’est pas au top. Mais c’est vrai qu’après être passés en Serbie , Kosovo et Albanie on sent un vrai contraste entre l’accueil dans le centre des Balkans et la Grèce. On a tout de même eu quelques excellentes rencontres et passé quelques bons moments !

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Les terres sont assez exigeantes car il n’y pas d’ombre, peu de villages et on y a eu du vent pour nous ralentir !

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Après une épuisante journée de chaleur et de vent on a eu la chance de tomber sur la famille de Dinos qui nous a accueilli dans son jardin et offert ouzo et petit déjeuner. Quelle bonne soirée et matinée en leur compagnie. De quoi nous remettre la patate avant de quitter la Grèce !

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Au final on aura traversé la Grèce d’ouest en est en parcourant plus de 850km. Le retour aux zones touristiques et « riches » nous aura un peu chagriné et on s’est rendu compte que ce qu’on préférait c’était les terres et les rencontres avec les gens 🙂

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