Initialement nous pensions arriver rapidement à Thessalonique et longer la côte méditerranéenne pendant le chaud mois de juin. Mais ayant encore de l’avance sur notre planning et sur les conseils de la famille de Panos, nous avons mis le cap vers les « 3 jambes » Chalkidiki.

Nous sommes partis à la conquête de Sithonia (deuxième jambe), la première étant très proche de Thessalonique et plus peuplée et la dernière (Mont Athos) étant réservée aux hommes !
Cette partie de la Grèce c’est un peu comme la côte d’Azur, des hôtels, des jolies plages, des touristes bulgares, serbes et russes. Bref on était un peu comme des cheveux sur la soupe dans cette ambiance !

Au programme : petites baignades le long de la route, eaux bleues turquoise . Ce qu’on ne voit pas sur les photos mais très bien sur strava , c’est qu’il n’y a pas un seul kilomètre de plat… Et les côtes montent parfois à 12% ! (Pas de klaxons ni d’encouragement ici…) Du coup on se rappellera bien de ces plages paradisiaques en tandem, on les a bien méritées !


Le mont Athos au loin nous a accompagné pendant deux jours.

La Bête heureuse de voir la mer !

Des salades grecques à gogo !



On s’est vite rendu compte que ce genre d’ambiance n’étaient pas trop pour nous. Oui les plages sont magnifiques mais pour nous voyageurs à vélo, c’est assez dur de faire 300km avec des grosses côtes pour longer la plupart du temps les arrières cours d’hôtel de luxe, de constater que les prix sont deux fois plus chers que dans les terres , avec moins à manger (surtout pour Pralinou qui mange beaucoup), moins bon et malheureusement de ne rencontrer personne… On avait un peu la nostalgie de Veria 🙂 On a quand même pu se réconforter avec quelques jolis spots de camping devant la mer 🙂


On s’est fait quelques amis « toutou » (lui il aurait bien plu à JF et Armand !)

On a rencontré des tortues qui chillaient dans des eaux thermales comme en Islande. Sauf qu’ici on avait pas envie de se baigner car il faisait déjà 30°C dehors !

La Grèce est gigantesque et on a donc décidé d’accélérer les étapes pour quitter la côte qui n’en finissait plus… on est passé à une moyenne de 100km par jour pendant quelques jours.


Par la magie des routes , on s’est retrouvé à nouveau dans les terres et dans une zone non touristique et les Pralines ont tout de suite repris le sourire ! A nouveau plein de rencontres et de gens gentils !


Le soir la température baisse et les lumières sont magnifiques du coup on a pas mal roulé en fin de journée. En plus les matchs de l’Euro sont à 22h ici donc Pralinou pouvait penser à autre chose et pédaler !


Et dans les terres la douche de la plage se transforme en rivière, froid mais revigorant !

Un midi nous avons partagé quelques slouvaki (article miam-miam à venir) avec des Grecs et nous avons discuté de notre expérience en Grèce. Et ce qui revient permanence c’est la crise et la perte de confiance dans la politique. Les grecs ont perdu la bonne humeur d’avant. On l’a vraiment senti en tout cas ! En quelques années les taxes ont presque doublé ici (25% actuellement), grosses difficultés pour trouver du travail etc… le moral n’est pas au top. Mais c’est vrai qu’après être passés en Serbie , Kosovo et Albanie on sent un vrai contraste entre l’accueil dans le centre des Balkans et la Grèce. On a tout de même eu quelques excellentes rencontres et passé quelques bons moments !

Les terres sont assez exigeantes car il n’y pas d’ombre, peu de villages et on y a eu du vent pour nous ralentir !

Après une épuisante journée de chaleur et de vent on a eu la chance de tomber sur la famille de Dinos qui nous a accueilli dans son jardin et offert ouzo et petit déjeuner. Quelle bonne soirée et matinée en leur compagnie. De quoi nous remettre la patate avant de quitter la Grèce !


Au final on aura traversé la Grèce d’ouest en est en parcourant plus de 850km. Le retour aux zones touristiques et « riches » nous aura un peu chagriné et on s’est rendu compte que ce qu’on préférait c’était les terres et les rencontres avec les gens 🙂
