Avant de nous lancer dans notre aventure sur les routes de la soie en 2017 avec l’objectif de traverser le Tadjikistan et Kirghizistan nous nous sommes posés de nombreuses questions sur quel filtre ou purificateur d’eau acheter. L’hygiène dans ces pays est très mauvaise et il est très facile de tomber malade, et d’attraper notamment la giardia. Lorsque l’on recherche la solution de traitement de l’eau, angoisses et appréhensions rentrent dans la balance 🙂
Nous cherchions le « meilleur » mais on s’est rendu compte après utilisation et tests de plusieurs solutions qu’il n’existe pas vraiment de « meilleur » système, mais plutôt une meilleure solution pour une utilisation donnée. Cela parait évident, mais c’est important de se poser les bonnes questions avant d’investir dans un système trop sophistiqué.
Est ce qu’il s’agit de traiter de l’eau en quantité à la source ? N’est il pas suffisant de stocker de l’eau « sale » et la traiter quand on a besoin ? Faut-il que mon système soit rapide ? Ai-je besoin de traiter de l’eau sableuse/boueuse ? Quand et pour combien de temps aurai-je besoin de traiter mon eau ? Deux systèmes différents ne seraient ils pas mieux qu’un unique gros système performant mais encombrant ? Que se passe-t-il si mon système se casse ? Suis-je prêt à boire directement l’eau de la montagne ? (La réponse dépend de chacun). Quel niveau de traitement ai-je besoin : est il nécessaire de traiter les virus ou un traitement anti-bactéries suffit ?
Les équipes de MSR ont fait un très bon résumé des différentes solutions de traitement de l’eau. Cela permet de mieux cerner ses attentes et de répondre à quelques unes des questions ci-dessus.
>> Guide MSR sur le traitement de l’eau
Une belle équipe de Shadocks. Mine de rien ça permet de papoter de pomper !
Une des grosses leçon que nous aurons apprise pendant notre voyage est de ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier. Ne pas être dépendant d’un unique moyen de traitement de l’eau. Nous étions bien trop confiant dans notre purificateur MSR Guardian, alors nous avons donné quasiment toutes nos pastilles de traitement de l’eau à un couple de cyclo qui n’avait rien avant d’attaquer le Pamir. Quand notre purificateur a commencé à nous poser des problèmes, on s’est senti très « seuls » ! Au Tadjikistan il est très difficile de trouver de l’eau en bouteille, et sur certaines parties, il faut être autonome en eau. Désormais nous aurons toujours deux systèmes de traitement d’eau, au cas où on a un problème avec un système.
Nous vous proposons ci dessous notre retour d’expérience sur les solutions suivantes :
Quoi qu’il arrive, il est toujours pratique d’avoir quelques pastilles de traitement en backup ou pour les solutions d’urgences. Il en existe plusieurs sortes en fonction du temps de traitement. Les « rapides » ont un gout de javel très prononcé, alors que les pastilles « lentes » ont meilleur gout. Malheureusement ces pastilles ne peuvent pas être utilisées sur le long terme car elles attaquent aussi notre flore intestinale.
Les Pralines en vadrouille 
Finalement, même s’il est lourd, 650 grammes, mon Katadyn pocket, vieux de trente ans et entièrement métallique côté poignée, piston, cylindre et clapets est une bonne valeur sûre. Il ne craint pas l’eau boueuse et est assez rapide 1l/mn. Seul inconvénient, ça n’arrête pas les virus, des pastilles désinfectantes peuvent complèter pour les virus ou un stylo à UV. Ce filtre craint le gel de par sa bougie filtrante en céramique microporeuse. Capacité: 20000 litres.
C’est aussi très cher.
Pas eu de soucis au Tadjikistan et Kirghizstan en 2017 avec ni en Inde et Asie du Sud-Est en 1985!
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