Ce matin réveil à 7h, petit déjeuner en compagnie de backpackers français avec beurre et confiture, on est encore au Laos. On savoure la lointaine influence française avec notre petit beurre. On culpabilise d’ailleurs un peu en pensant qu’on participe à la pénurie qui a lieu au même moment en France 🙂 . Il est déjà 8h30, et c’est parti pour franchir le Friendship bridge qui enjambe le Mekong pour relier le Laos et la Thaïlande. Émotion particulière sur ce pont : on va retrouver Benoît le papa de Martin qu’on n’a pas vu depuis 3 ans à l’occasion de notre mariage. La Thaïlande ne nous est pas inconnue, Flo y est déjà venue, et Martin y arrive pour la quatrième fois !
Passage de frontière avec déjà les grands sourires des thaïs (toute proportion gardée, car nous sommes à un poste de frontière, ce n’est jamais le moment le plus funky). Nous ressentons une petite euphorie d’arriver dans la ville de Nongkhai qu’on connaît déjà. Mais cette fois ci, c’est en vélo qu’on débarque après plus de 15000 km depuis Paris !
Le choc est important : sur beaucoup de points le Laos et la Thaïlande se ressemblent, avec des visages et une langue très proches, mais à la fois tout change. On sent la richesse des thaïs, grosses voitures, magasins modernes, mais surtout des sourires bienveillants partout autour de nous. Pour les deux petits cyclos que nous sommes, cela fait un bien fou. Cela faisait de longs mois qu’on n’avait pas ressenti cela ! Tout au long de notre périple dans le royaume de Siam, nous allons nous nourrir de cette gentillesse et de ces grands sourires.
Tout commence par une semaine de pause dans la rizière et ferme où vit le papa de Martin. Pause bien méritée car cela faisait depuis la Chine que nous ne nous étions pas arrêtés plus de deux jours d’affilée. A cette période de l’année, la mousson vient de s’arrêter, et signe le début de la moisson du riz. Les températures sont agréables et la pluie se fait rare dans l’Issan (nord est de la Thaïlande). On peut donc dormir dehors et se faire bercer par les bruits de la nature et réveiller par les coqs qui chantent dès 2h du matin.

Miam ! Petit cadeau de Flo pour Martin qui en rêvait depuis longtemps … Larves et grillons grillés !

Pas mal avec une petite bière pour remplacer les cacahuètes et apéricubes !

En Issan, toutes les campagnes sont plongées dans la moisson
La semaine de repos terminée, bien nourris de délicieux plats Thaïs, nous repartons en pleine forme vers Bangkok, la gigantesque capitale du pays. Nous partons sur les routes de l’Issan, région agricole qui a cette particularité d’être quasiment complètement plate. Cela fait déjà 5 mois que nous roulons uniquement dans des montagnes, avec des cols tous les jours, on doit avouer que nous savourons retrouver un peu de plat ! Ici, une multitude de choix s’offre à nous. L’Issan regorge de petites routes sans trafic qui traversent villages et rizières. On se régale donc d’un calme retrouvé, de longues journées de pedalage (entre 100 et 120km par jour), motivés par les sourires et la gentillesse des gens.

Petites pistes de l’Issan… on en raffole !

Dodo dans les jardins des temples
La Thaïlande c’est facile ! La nourriture est excellente, la vie n’est pas chère, les gens sont adorables. Dans l’Issan, on mange simplement (petites soupes) mais plus on s’approche du Sud du pays, plus on aura le choix entre poissons, nouilles sautées, curry etc… On regrette même qu’il n’y ait que 3 repas par jour !

Des petits chemins comme on adore !
On s’est amusé à les compter : tous les jours c’est bien un serpent vivant qu’on croise en train de ramper devant nous sur la route. Des épais petits, des longs multicolores, des verts fluos, parfois de 2m ! Martin a même roulé sur l’un d’eux sans s’en apercevoir. Et on ne compte plus les serpents morts… beurk….

Nos compagnons de route…
Après de longs kilomètres au milieu des rizières, nous atteignons la fameuse ville de Lopburi, très connue en Thaïlande pour être la ville des singes. Ici les singes sont rois, ils piquent les glaces, gâteaux et appareils photos aux touristes qui ne sont pas habitués à leurs caprices ! Les singes de Lopburi ont même le droit à un gigantesque banquet tous les ans ! La nuit, on les entend se battre et ils font un sacré raffut (Sorte de « street fight » pour les connaisseurs).

Au moins une dizaine de singes sont sur cette photo 🙂
La dernière étape avant Bangkok est la superbe ville d’Ayuthaya, ancienne capitale du Royaume de Siam. On profite de nos petits vélos pour se promener entre les ruines des temples khmer de la ville, et se faire des nouveaux copains avec les toutous de la ville.

Un nouveau concept : la visite de l’extérieur 🙂

Un nouveau copain !
On connaissait déjà Bangkok, mais on est encore plus surpris en vélo par l’étendu de cette ville. A mesure qu’on s’y enfonce, on a l’impression de se faire absorber par une gigantesque pieuvre entre chemins de fer, sky train, autoroutes en hauteur et double route au sol. On se sent tous petits au milieu de toutes ces constructions, ces buildings. Encore une fois, le GPS nous sauve bien pour arriver à notre auberge de cyclistes !

On se sent emprisonnés par les « tentacules » de la ville

« Si si ça passe » nous disent les thaïs ! Effectivement on est arrivé à notre auberge !
À Bangkok on trouve tout : des vrais pneus schalwbe, un matelas pour Martin qui enchaînait les problèmes depuis la Chine, des sardines de rechange pour la tente (les notres commençaient à avoir un look original), du matériel pour nos vélos. Cette pause on l’attendait depuis longtemps ! A Bangkok, encore plus qu’ailleurs, on trouve de la Street food, partout et tout le temps. Riz blanc, curry thaï, sautés de porc, nouilles, le choix est infini ! Pour nous les repas c’est important (si vous nous suivez depuis longtemps, ça n’est pas une surprise !), alors la Thaïlande nous convient bien !

Une pralinette heureuse

Les matous gardent la maison des esprits (Pii)
Le contact est facile ici, les gens s’amusent de notre passage, on nous fait de grands coucou de la main. On se fait inviter dans les fêtes de village, on campe dans les temples ou à côté des postes de Police (on a même eu les clés du poste pour la nuit !). On fait aussi forte impression lorsque Martin explique qu’il baragouine le Thaï, c’est vraiment agréable de pouvoir se faire comprendre et discuter un peu. Ça commence à nous manquer de devoir se contenter de mimes !

Cours particulier de thaï : Apprendre à compter en maîtrisant les accents toniques.
Dans le sud de la Thaïlande, nous avons retrouvé les fortes chaleurs, les journées suantes comme en Ouzbékistan ! Sauf qu’ici les magasins 7-eleven avec la climatisation à fond nous permettent de nous refroidir un peu lorsqu’il fait 40°C en plein cagnard. Il nous arrive même de faire nos itinéraires en fonction des 7-eleven ! Le sud c’est aussi une grande première pour nous deux, avec des plages paradisiaques, et on doit même avouer que rouler ici donne vraiment l’impression d’être en vacances farniente.

Les emblématiques « 7-eleven », temples vénérés de la climatisation salvatrice

Les petits cadeaux dans les villages : ici deux délicieux ananas

Tiens encore des nouveaux compagnons de route

Même les grandes routes sont au top !
Au fur et à mesure qu’on s’approche de la Malaisie, on retrouve les mosquées et la version thaïe de l’islam. Voile, waï (le salut avec les deux mains jointes), sourires, rires des hommes et des femmes. Sacré contraste avec la Turquie ou l’Iran !

Une petite coupe avant le train de nuit ?

Le défunt roi Bhumibol veille encore et toujours sur nous. Ses funérailles ont eu lieu fin octobre et toutes les TV au Laos et Thaïalnde couvraient l’évenement.

Le sud, et les pluies qui commencent

La mer !!! On l’a retrouvée !

Speedy Pralinette dans les champs de caoutchoutiers

Martin est un grand fan de ce panneau qui indique les petites routes de campagne ! On était toujours à la recherche des ces derniers !

Impossible de résister au sourire de la crepière, du coup on goute les crêpes à la thïe : on rajoute des bananes, des oeufs, de l’huile et du beurre !
C’est avec un petit pincement au coeur qu’on quittera la Thaïlande. La douceur, la pudeur, le calme et la gentillesse des gens vont nous manquer. La douceur se retrouve aussi dans la langue, si jolie, avec ses accents longs : le fameux « khaaaa » de politesse des femmes en est un bel exemple. Et c’est vrai qu’après la Chine, on a plutôt savouré la discrétion des Thaïs. C’est aussi avec une grande excitation qu’on voyait s’approcher la frontière car tous les cyclistes qu’on a rencontrés nous ont vanté les qualités la Malaisie !
Superbe partage et magnifiques photos
N’abusez pas des larves et des grillons 😜🙂
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Trop bien la Thaïlande… On pourra y aller avec vous la prochaine fois ? Promis on goûtera les larves 🙂
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Bonjour les amis…Question technique: Quels est la marque des miroirs sur vos guidons. On dirait des B&M. J’en ai jamais vu avec une fixation en forme de collet sur le guidon. Je pars en Patagonie dans 6 semaines et j’aimerais en trouver un.
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Salut ! Ce sont les modèles de B&M en effet, petit miroir et petit axe pour ne pas prendre trop de place.
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https://www.cyclo-randonnee.fr/achat/cat-retroviseur-185.html
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merci!
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Coucou les pralines ! Vous êtes allés v trop vite on vous a ratés. On vient de voir chez gusto à Krabi et on espère vite vous y retrouver à Paris !! Bise et profitez de la Malaisie ! Mara et Ben
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Haha! Génial, on l’avait vu aussi ^^ On a hâte de vous retrouver !
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